HUND – Lateinische Literatur

Hund – C. – II.1 Physiologus, Bestiarien

Le chien n’est présent ni dans le Physiologus grec ou latin, ni dans les versions latines anciennes. En fait, il apparaît dans les bestiaires dans deux manuscrits du groupe B-Is.: mss Londres, BL, Stowe 1067, fol. 1-15 (début XIIe siècle) et Cambridge, Corpus Christi Coll., 22, fol. 162-69 (XIIe siècle). Dans les bestiaires de la seconde famille, il fait l’objet de trois chapitres (28-30), dont surtout le dernier est bien développé.

Le premier problème abordé dans les bestiaires latins, sauf dans le pseudo-Hugues de Saint-Victor (livre 2), concerne l’étymologie de canis, pour laquelle les auteurs se basent sur Isidore de Séville. Ensuite, les textes mentionnent tous qu’il existe différentes espèces de chiens: ceux qui chassent les animaux sauvages et les oiseaux, ceux qui gardent les troupeaux et ceux qui gardent les maisons. Encore comme Isidore, les textes affirment que le chien ne sait pas vivre sans l’homme. Comme points positifs, il faut retenir que le chien est un animal intelligent, le seul à reconnaître son nom, qu’il mange peu et qu’il aime son maître. C’est pourquoi il n’abandonne pas le corps de celui-ci, même si le maître est blessé ou mort et l’animal s’expose parfois lui-même à la mort pour son maître. Ces aspects sont illustrés d’anecdotes, qui sont essentiellement tirées de Pline et de Solin. Un dernier aspect positif concerne la langue guérissante du chien, et plus particulièrement du chiot ou jeune chien, qui peut guérir les intestins humains. Le chien a cependant aussi ses défauts. Ainsi, l’avidité de l’animal est illustrée par la fable du chien qui traverse un fleuve tenant un morceau de chair dans sa gueule. Voyant l’ombre du morceau dans l’eau, le chien ouvre sa gueule pour attraper cette deuxième pièce et perd ainsi ce qu’il avait. Un autre élément qui revient est que le chien remange ce qu’il a vomi.

Les parties moralisatrices qui accompagnent ces descriptions réfèrent aussi bien aux éléments positifs que négatifs. Ainsi, les prêcheurs sont comparés aux chiens de chasse, parce qu’ils chassent les pièges du diable. Ensuite, la langue guérissante symbolise la confession, alors que les intestins guéris renvoient aux secrets du coeur guéris par les actes ou les paroles du prêtre. Le fait que le chien mange peu indique son caractère de dirigeant, qui ne se laisse pas entraîner mais prend ses responsabilités. Finalement, quant aux aspects négatifs, le chien qui retourne à sa vomissure symbolise le pécheur qui, après la confession, retombe dans ses anciens péchés, alors que la fable racontée ci-dessus (et qui est en contradiction avec la mention que le chien mange peu) montre soit les ignorants qui perdent ce qu’ils ont par désir de ce qu’ils ne possèdent pas, soit les hommes qui abandonnent leur vie chaste pour la recherche des plaisirs inconnus.

Ausg.: Hugues de Saint-Victor: ›De bestiis et aliis rebus. Liber secundus‹ et ›Liber tertius‹, éd. J.P. MIGNE, 1854, t. 177, 13-84 et 84-136; M.R. JAMES (ed.): A Peterborough Psalter and Bestiary of the fourteenth Century, 1921; T.H. WHITE (ed.): The Book of the Beasts, being a Translation from a Latin Bestiary of the Twelfth Century, 1954.

Lit.: F. MC CULLOCH: Medieval Latin and French Bestiaries. 1962; The Medieval Bestiary, ed. X. MURATOVA, 1984; A medieval Book of Beasts. The second-family bestiaries, ed. W. B. CLARK, 2006.

An Smets

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Hund – C. – II.2 Tierkunde, Enzyklopädik

Le chien est mentionné dans toutes les grandes encyclopédies connues. Etant donné que l’essentiel sur les textes d’Isidore de Séville et de Raban Maur est déjà mentionné dans la section B.2, ce paragraphe se concentre sur les encyclopédies du XIIIe siècle, qui sont indiquées par les abréviations suivantes: AN pour Alexander Nequam, De naturis rerum; CP pour le Compendium Philosophiae; TC pour Thomas de Cantimpré, Liber de natura rerum; BA pour Barthélémy l’Anglais, Liber de proprietatibus rerum; AG pour Albert le Grand, De animalibus; VB pour Vincent de Beauvais, Speculum naturale.

Les différents auteurs fournissent des renseignements détaillés sur la reproduction et la gestation (TC, BA, AG, VB), les causes et la durée de la cécité des chiots (AN, CP, TC, BA, AG, VB), les dents des jeunes et des vieux chiens (CP, TC, BA, VB), l’âge que les chiens peuvent atteindre (TC, BA, VB), les différences entre les mâles et les femelles ou entre les lévriers et les autres chiens (TC, BA, AG, VB), les maladies (dont la rage occupe la première place) et les remèdes contre celles-ci (BA, AG, VB), etc. Les aspects positifs sont les mêmes que dans les bestiaires: il s’agit d’un animal intelligent, fidèle et habile (AN, CP, TC, BA, AG, VB), qui aime son maître jusqu’à la mort (AN, TC, BA, AG, VB). La langue guérissante est également reprise dans presque tous les textes (AN, TC, AG, VB). Les anecdotes de Pline et Solin sont encore plus nombreuses, surtout chez Barthélémy l’Anglais et Vincent de Beauvais. Mais beaucoup d’auteurs s’arrêtent aussi aux défauts: le chien est un animal avide et vorace (BA), qui connaît un appétit immodéré (alors que certains bestiaires le louaient parce qu’il mangeait peu!) et ne partage rien. Au contraire, il préfère manger le tout et s’il doit ensuite vomir parce qu’il a trop mangé, il retourne plus tard à sa vomissure: c’est donc une sale bête (BA, VB). Dernier aspect négatif: c’est un animal oisif et paresseux, qui n’essaie même pas de chasser les mouches qui circulent autour de sa tête et l’embêtent ainsi dans son repos (BA).

Les aspects négatifs se rencontrent surtout chez Barthélémy l’Anglais, et cela devient encore plus clair si on regarde les notes marginales ajoutées dans plusieurs manuscrits contenant son texte. Celles-ci donnent une image plus négative, qui revient dans les encyclopédies moralisées (XIIIe-XVe siècle). Les auteurs (Pierre Bersuire, Henricus de Schuttenhofen, Johannes de Sancto Geminiano etc.) intègrent beaucoup de citations bibliques, ce qui peut expliquer l’accent mis sur les aspects négatifs. Pour ne citer qu’un seul exemple, dans les chapitres 18 et 22 de son Reductorium morale, Pierre Bersuire emploie quatre citations bibliques différentes qui établissent toutes un lien entre le chien et la luxure (Greg, Ez 16; III Rg 21, Jo 28).

Ausg.: Bartholomeus Anglicus: De rerum proprietatibus, 1601, ND 1964, 1035-1042; Vincentius Bellovacensis: Speculum naturale, 1624, ND 1964, 1388-1398; R.P. Petri Berchorii Pictaviensis Ordinis S. Benedicti: Reductorium morale (...), 1731, 341-346; Alexandri Neckam: De naturis rerum libri duo. With a Poem of the same Author, De laudibus divinae sapientiae, éd. T.WRIGHT, 1863, ND 1967; Albertus Magnus: »De animalibus Libri XXVI, nach der Cölner Urschrift«, éd. H. STADLER, dans: Beiträge zur Geschichte der Philosophie des Mittelalters 15/16 (1916-1920), 1362-1368; Une nouvelle encyclopédie médiévale: le Compendium philosophiae, éd. M. de BOÜARD, 1936, 177-178; Thomas Cantimpratensis: Liber de natura rerum, éd. H. BOESE, 1973, 114-116.

Lit.: A. SMETS, »L'image ambiguë du chien«, Reinardus 14 (2001), 243-253.

An Smets

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Hund – C. – II.3 Gebrauchsschrifttum

Eine nennenswerte Rolle in der Gebrauchsliteratur spielen nur Jagdhunde (zum Gesamtkontext → E.4 II.3), wobei zu differenzieren ist zwischen originär lateinischen Schöpfungen und Übersetzungen ins Lateinische. Die erste Gruppe umfasst drei Werke: Erstens die anonyme Practica canum spätestens des 13. Jahrhunderts. Sie kreist exklusiv um Jagdhunde, indem sie das Aussehen, die Qualitätsmerkmale, die Auswahl des Zuchtpaares und Pflege der trächtigen Hündin, die Entwöhnung und richtige Ernährung der Welpen, die Abrichtung und Pflege der (Jung-)Tiere sowie sieben bis acht Hundekrankheiten und ihre Medikation thematisiert. Die Langfassung der in zwei Textversionen tradierten Practica canum verarbeitete Albertus Magnus als Kernstück des Kapitels De cane in seiner Zoologie De animalibus (l. 22, tr. 2, c. 1, n. 16, → C. II.2) und sicherte dem Text damit größeren Einfluss. Zweitens ist zu nennen De arte bersandi, die einzige mittelalterliche lateinische Anleitung zur Rotwildjagd, verfasst in der ersten Hälfte des 13. Jahrhunderts von einem deutschen Ritter Guicenna(n)s. Detaillierter beschreibt er die Jagdmethode des Pirschens mit Bracken zur Vorsuche und die dafür erforderliche Abrichtung dieser Hunde. Demgegenüber ging sein Zeitgenosse Kaiser Friedrich II. (gest. 1250) in seinem De arte venandi cum avibus nur marginal auf Hunde als Jagdhelfer ein. Drittens widmete der Bologneser Petrus de Crescentiis (gest. 1321) in seinem Landwirtschaftskompendium einige Aufmerksamkeit dem Wach- bzw. Hütehund (l. 9, c. 78, nach Marcus Terentius Varro) und dem Jagdhund (namentlich mastini, seguli vel brachi und der als parvus catulus beschriebene Schweißhund, l. 10, c. 7. 1, c. 15. 2, c. 17. 19-20 und c. 21; l. 11, c. 53, 3 sowie l. 12, c. 1. 1).

Die Übersetzungen ins Lateinische dominiert der Moamin, eine veterinärmedizinisch-jagdpraktische Kompilation über Beizvögel und Jagdhunde in fünf Büchern, deren beide Schlussbücher von der Pflege, Abrichtung und Medikation von Jagdhunden handeln. An seinem Hof und gemäß seinem Auftrag ließ Kaiser Friedrich II. die arabische Vorlage 1240/41 übersetzen und kontrollierte das Resultat eigenhändig. Der lateinische Moamin wurde häufiger kopiert bzw. redigiert und noch im Mittelalter auch mehrfach in die Volkssprache übertragen (→ D. 1 II. 3 und D. 2, II. 3), was ihm eine breitere Aufmerksamkeit bis weit in die Neuzeit sicherte.

Erst im 16. Jahrhundert kam es in lateinischer Sprache zu einem intensiveren Rekurs auf das kynologische Schrifttum der klassischen Antike (Michelangelo A Biondo, 1544; Hieronymus Fracastorius, 1563) und zu einer wiederholten Latinisierung (Drucke von 1535, 1545 und 1562) des griechische Kynosophion des byzantinischen Arztes Demetrios Pepagomenos (15. Jahrhundert). Die moderne Kynologie erlebte ihre Geburtsstunde erst mit Johannes Caius (1570). Bislang noch nicht systematisch erfasst und untersucht sind isoliert überlieferte Rezepte über Hunde(krankheiten) und die Stellung des Hundes innerhalb der lateinischen iathromagischen Fachliteratur.

Ausg.: Albertus Magnus: De animalibus libri XXVI 2: Buch XIII-XXVI enthaltend, ed. H. STADLER, 1920; Johannes Caius: De canibus Britannicis, 1570 [Iohannes Caius: Of Englishe Dogges, the diuersities, the names, the natures, and the properties […], übersetzt von A. FLEMMING, 1576, ND 1969; I. DRAELANTS: Le Liber de virtutibus herbarum, lapidum et animalium. (Liber aggregationis). Un texte à succès attribué à Albert le Grand, 2007; K.-D. FISCHER: Alcon sive de cura canum venaticorum. Kritische Textausgabe und Bemerkungen zur Urheberschaft, Humanistica Lovaniensia 32 (1983), 266-88; Federico II di Svevia: De arte venandi cum avibus. L’Arte di cacciare con gli uccelli, ed. A. L. TROMBETTI BUDRIESI, 22000; S. GEORGES: Das zweite Falkenbuch Kaiser Friedrichs II. Quellen, Entstehung, Überlieferung und Rezeption des Moamin. Mit einer Edition der lateinischen Überlieferung, 2008; J. LONCKE: La Practica canum – le De cane d’Albert le Grand. L’art de soigner les chiens de chasse au Moyen Âge, 2007; Petrus de Crescentiis (Pier de’Crescenzi): Ruralia commoda. Das Wissen des vollkommenen Landwirts um 1300 3: Buch VII-XII, ed. W. RICHTER/ R. RICHTER-BERGMEIER, 1998.

Lit.: B. VAN DEN ABEELE / J. LONCKE: Les traités médiévaux sur le soin des chiens: une littérature technique méconnue, in: Inquirens subtilia diversa, 2002, 281-96; M. GIESE: „Ut canes pulcherrimos habeas...“, die kynologische Hauptvorlage von Albertus Magnus De animalibus, in: Kulturtransfer und Hofgesellschaft im Mittelalter, 2008, 239-70; Ibid.: Gebell im Kloster Tegernsee. Zur mittelalterlichen und frühneuzeitlichen monastischen Hundehaltung samt einer Erstedition von Peter Zalers Anleitung zur Hundeaufzucht, Studien und Mitteilungen zur Geschichte des Benediktinerordens und seiner Zweige 121 (2010), 109-30; S. LAZARIS: La production nouvelle en médecine vétérinaire sous les Paléologues et l’oeuvre cynégétique de Dèmètrios Pépagôménos, in: Philosophie et sciences à Byzance de 1204 à 1453, 2006, 225-67; H. MATTHEIS: Die Hundeheilkunde des Moamin, Diss. vet. med. Hannover 1967; A. SMETS: L’image ambiguë du chien à travers la littérature didactique latine et française (XIIe-XIVe siècles), Reinardus 14 (2001), 243-53; M. de L. SANTIAGO MARTÍNEZ: Alcon sive de cura canum venaticorum de Hieronymus Fracastorius y sus antecedentes en los tratados cinegéticos de Gratio y Nemesiano, in: Los libros de caza, 2005, 147-75; I. VENTURA: Medicina, magia e Dreckapotheke: sull’uso delle sostanze animale nella letteratura medica dal XII al XV secolo, in: Terapie e guarigioni nel Medioevo [im Druck].

Martina Giese

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