Delfin – D.1 – IV.2 Lyrische Texte

C’est dans le domaine de la poésie lyrique de la fin du Moyen Age que le dauphin, à travers des emprunts que les poètes lyriques font à la tradition scientifique, est le plus présent. On note toutefois que la plupart des occurrences reposent sur la superposition de l’animal avec le Dauphin de France, tradition qui sera maintenue et développée à la Renaissance.

Ainsi, dans La complainte de Grèce de Jean Molinet (Faictz et Dictz, t. 1, 19) le dauphin est accueilli par le → lion vermeil qu’est le duc de Bourgogne. Dans Le Naufrage de la Pucelle (Faictz et Dictz, t. 1, 88 et 93), la tradition des bestiaires est modifiée à des fins politiques: un petit dauphin voltige devant la gueule de la → baleine à l’haleine parfumée afin d’attirer les victimes de la baleine, en l’occurrence Marie de Bourgogne, la pucelle naufragée. C’est une allusion au projet de mariage conçu par la baleine française, qui a utilisé le jeune Dauphin pour proposer à la Bourgogne une alliance matrimoniale aussitôt rompue. Si la baleine traîtresse à la douce haleine est bien connue des bestiaires, son association avec le dauphin qui lui sert de leurre ne l’est pas. Toutefois, Michel Taillevent, à peu près vers la même époque, fait lui aussi état de cette collaboration (La Bien Allée, Ballade V, vv. 133-44). La poésie lyrique fait par ailleurs assez couramment allusion à l’histoire d’Arion.

Ausg.: Un Poète bourguignon du XVe siècle. Michault Taillevent, éd. R. DESCHAUX, 1975; Jean Molinet: Les Faictz et Dictz, éd. N. DUPIRE, 1936-37.

Lit.: H. NAÏS: Les Animaux dans la poésie française de la Renaissance, 1961, 360-66.

Richard Trachsler

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