Elefant – D.1 – III.1 Fabel

Héritière en cela de la tradition ésopique, la fable française du Moyen Age ignore l’éléphant. Il faut attendre la Renaissance pour voir s’introduire, parmi les acteurs de la Fable, le grand pachyderme. Chez Valancier on relève une fable du cerf-volant, des → guêpes et des → frelons qui tentent vainement de piquer l’éléphant à travers sa peau épaisse, et l’on rencontre plusieurs recueils contenant un apologue qui rappelle la vieille inimitié du → dragon et de l’éléphant: le dragon s’enivre du sang de son adversaire, mais celui-ci l’écrase de son poids en mourant. Plus gratuite semble être une troisième fable, où l’éléphant prend parfois le rôle d’un → singe ou d’un → âne. Dans ce récit, un homme parie avec son maître qu’il parviendra à apprendre à parler à un animal. Il ne craint pas l’échec, car le laps de temps alloué est tellement vaste qu’il est sûr que l’animal, le maître ou lui-même mourra avant l’échéance.

Il se peut que la présence d’éléphants dans les ménageries royales de la fin du Moyen Age ait contribué à l’introduction de l’animal dans le corpus des fables.

Lit.: P. CIFARELLI: Catalogue thématique des fables ésopiques françaises du XVIe siècle, 1993, n° 88, 179, 237.

Richard Trachsler

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