Kranich – C. – II.3 Gebrauchsschrifttum

Tierhaltung und Tiermedizin: Divers témoignages, tant textuels qu’iconographiques, invitent à considérer que la grue était tenue en captivité dans certains domaines monastiques et princiers, ainsi que dans quelques villes flamandes, durant le Moyen Age central et tardif, mais on conserve peu d’indications pratiques à ce sujet.

Lit.: B. VAN DEN ABEELE: Une grue dans son jardin. Un oiseau migrateur captif au Moyen Age, à paraître dans les actes du colloque L’animal captif au Moyen Age (Valenciennes, nov. 2007).

Jagdliteratur: La grue fait partie des grands oiseaux que les fauconniers cherchaient à faire voler par leurs → faucons, particulièrement les gerfauts, chasse spectaculaire qui occasionnait de véritables tournois aériens. L’exposé le plus détaillé se lit dans le De arte venandi cum avibus de Frédéric II de Hohenstaufen, qui réserve l’intégralité du livre IV à la chasse des grues à l’aide du faucon gerfaut. Il connaît les trois espèces européennes de grue (grue cendrée, demoiselle de Numidie, grue nonne) et détaille pour les premières le mode de vie, les conditions de chasse (saison, temps, heure, lieu), le choix du gibier, le déroulement du vol, les incidents qui peuvent survenir, le vol simultané de deux faucons chassant la grue de concert. Au livre I, qui est une ornithologie descriptive, Frédéric II parle également à plusieurs reprises des grues, pour en détailler le mode de vie et le rythme de nourrissage, la migration et le vol, et même l’anatomie. Ainsi, il a découvert que la grue a une particularité unique, le fait que la trachée, avant son arrivée au poumon, traverse le sternum et y est disposée en plusieurs tours, ce qui confère une fonction de caisse de résonance à cet os et explique la puissance surprenante du cri de la grue, qui porte à plusieurs km.

D’autres traités de fauconnerie mentionnent la grue, tel le Dancus rex (prologue, BE). Guillelmus falconarius (ch. 37) prétend que l’on peut chasser la grue avec douze émerillons (la plus petite espèce européenne de → faucons) ce qui semble bien peu crédible. Dans son De falconibus, Albert le Grand mentionne le vol des grues par le gerfaut (ch. 6), le → faucon pèlerin (ch. 8), le → faucon ‘bossu’ (gibbosus) (ch. 9) et l’émerillon (ch. 14).

Lit.: Frédéric II de Hohenstaufen: L’art de chasser avec les oiseaux, éd. A. PAULUS/ B. VAN DEN ABEELE, 2000; Dancus Rex, Guillelmus Falconarius, Gerardus Falconarius: Les plus anciens traités de fauconnerie de l'Occident, éd. G. TILANDER, 1963.

Baudouin Van den Abeele

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