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Kamel – D.1 – II.1 Physiologus, Bestiarien

Aucun des bestiaires français ne consacre au chameau une rubrique propre. Les caractéristiques physiques du chameau servent cependant à décrire d’autres créatures. Ainsi, Philippe de Thaün (v. 1249) et Pierre de Beauvais (uniquement dans la version courte, chap. XXVII, dans la version longue on apprend que l’autruche a les pieds fendus comme une vache) comparent les pattes de l’autruche à celles du chameau,  ressemblance qui expliquerait pourquoi l’autruche est également appelée chamoi (Gervaise, v. 954/5) ou encore camelon (Guillaume le Clerc, vv. 2594/5). Ce dernier renvoie également à la parabole biblique de la difficulté du chameau à passer par le chas d’une aiguille (Mc 10,25) lorsqu’il décrit la belette (v. 2478). En effet, celle-ci reçoit la semence du mâle (par la bouche, mais cela ne fait pas partie de l’analogie développée) tout comme les fidèles reçoivent en semence la parole divine. Or les fidèles se bouchent les oreilles avec les choses de ce monde pour ne pas entendre Dieu, tout comme l’aspic se bouche les oreilles pour ne pas entendre l’enchanteur. Les riches de ce monde, à leur tour semblable à l’aspic, se bouchent les oreilles et sont sourds aux choses divines, car comme le dit l’Évangile, il sera plus difficile à un riche d’entrer au ciel qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille.

Dans le bestiaire marial, qui fait partie d’une compilation d’éléments divers (un lapidaire, un plantaire, des miracles etc.) tous en l’honneur de Notre Dame, le chameau est l’avant-dernier de quatorze animaux. Le chapitre sur le camélidé commence par 22 vers constituant un petit bestiaire dans le sens traditionnel, reprenant le texte de Pline presque mot à mot et mentionnant, comme Isidore, la différence entre le chameau et le dromadaire. C’est ensuite presque vers par vers que les propriétés du chameau sont reprises et transformées en analogies concernant la Vierge, présentées dans seize passages délimités par une lettrine et allant de 6 à 60 vers. La maigre alimentation du chameau est par exemple mise en parallèle avec la sobriété de Marie, qui ne mangeait pas par gourmandise mais par besoin: tout le monde doit donc vivre sobrement et donner aux pauvres afin d’aller au paradis. La rapidité du chameau, finalement, signifie que nous devons tous courir vite pour sauver notre âme, la longue vie du chameau signifie qu’il faut plutôt vivre saintement une vie courte et bonne que longue et pleine de péchés. Il reste que les liens entre le symbole et ce qu’il représente sont parfois ténus.

Ausg.: Le Bestiaire de Gervaise, éd. P. Meyer, Romania 1 (1872), 420-443; Le bestiaire marial tiré du Rosarius (Paris, BNF, fr. 12483), éd. A. Mattiaci, Thèse de doctorat, Ottawa, 1996.

Larissa Birrer

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Tiere in der Literatur des Mittelalters

Ein interdisziplinäres Lexikonprojekt

 

von der animaliter-Projektgruppe

unter der Leitung von Sabine Obermaier

 

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Elefant – E.4 – IV.3 Diskursive Texte

Lehrdichtung: […] Hugos von Trimberg Renner ist fasziniert von der Größe des Tieres, insbesondere wenn sie im Gegensatz zu einer Eigenschaft steht, die dieser Größe widerspricht (Renner 8360, 16517, 18869, 18875, 21743). Der Elefant ist auch ein Beispiel für die Wunderkraft und Macht Gottes (Renner 18714; 18875, 19247). Im Kapitel Von dem helfande (19339-19366) steht die Langlebigkeit des Tieres im Vordergrund, die damit begründet wird, dass das Tier keine Galle habe. Dies wird von Hugo moralisch ausgelegt. Zwei Stellen bei Hugo gehen auf die Fressgewohnheiten des Tieres ein (Renner 3639, 9979).

Ausg.: Hugo von Trimberg: Der Renner, ed. G. EHRISMANN, Reprint 1970.

Sabine Obermaier

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