DELFIN – Lateinische Literatur

Delfin – C. – II.1 Physiologus, Bestiarien

Le dauphin ne figure pas dans le Physiologus latin et est également peu présent dans les versions postérieures. En effet, c’est seulement dans le texte de la seconde famille qu’un chapitre lui est consacré, à savoir le chapitre 116. L’auteur y reprend littéralement le texte d’Isidore de Séville (cf. infra).

Ausg.: A medieval Book of Beasts. The second-family bestiaries, ed. W. B. CLARK, 2006.

An Smets

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Delfin – C. – II.2 Tierkunde, Enzyklopädik

Le dauphin est présent chez la plupart des encyclopédistes médiévaux, bien que la longueur des notices varie fortement. En effet, Raban Maur et Barthélémy l’Anglais se limitent à quelques lignes à l’intérieur du chapitre sur les → poissons, alors que d’autres, comme Albert le Grand et Vincent de Beauvais, lui consacrent plusieurs paragraphes ou chapitres.

Tout d’abord, Isidore de Séville (Etymologies 12,6,11) mentionne différents éléments qui seront repris dans des ouvrages tardifs, en premier lieu par Raban Maur (De universo 8,5), qui n’y ajoute rien. On lit donc dans ces deux ouvrages que les dauphins sont appelés simones et qu’ils suivent la voix humaine et aiment la musique. En outre, ce sont les animaux marins les plus rapides, qui survolent même les bâteaux. Quand ils sautent sur l’eau la tête la première, ils annoncent le mauvais temps. En dernier lieu, ces auteurs signalent qu’il existe dans le Nil une espèce de dauphin au dos en dents de scie, ce qui lui permet de tuer des crocodiles en leur cisaillant le ventre.

Ces mêmes données reviennent dans les encyclopédies du XIIIe siècle, que nous indiquerons par les abréviations suivantes: AN pour Alexander Nequam, De naturis rerum, 27-29; TC pour Thomas de Cantimpré, Liber de natura rerum, 6,16-17 et 7,29; BA pour Barthélémy l’Anglais, Liber de proprietatibus rerum, 13,26; AG pour Albert le Grand, De animalibus, 24,40 et indications isolées à travers tout l’ouvrage; VB pour Vincent de Beauvais, Speculum naturale, 17, 109-113.

Dans ces ouvrages, on retrouve donc les éléments cités ci-dessus, comme le nom simones (AN, BA, VB), l’amour pour la musique (et plus particulièrement pour l’orgue hydraulique) (AN, TC, AG, VB), la rapidité du dauphin (AN, TC, BA, AG et VB), l’annonce du mauvais temps (AN, TC, VB) et l’espèce du Nil (AN, TC, BA, AG et VB). Ces données sont complétées par différents éléments touchant à la reproduction et le développement des petits dauphins: une grossesse de 10 mois (AN, TC, AG, VB), parfois deux petits (AG), la mère qui allaite les petits comme les mammifères (AN, BA, AG, VB), le développement complet qui dure dix ans (TC, AG, VB), le mâle qui mange les petits et la femelle qui, dès lors, essaie de les cacher (TC, AG, VB)... Concernant l’animal, les encyclopédistes nous fournissent des informations sur les organes de respiration (TC, AG, VB), la langue qui est mobile, courte et large (VB), le cri qui ressemble au gemissement humain (AN, TC, BA, AG, VB), l’absence d’oreilles (TC, AG, VB), la présence (AG) ou l’absence du fiel (TC, VB)... D’ailleurs, les opinions sur la durée de vie divergent également, les chiffres variant de circa 130 ans (TC, AG, VB) à 300 ans (AN).

Plusieurs anecdotes, qui insistent sur la solidarité entre les dauphins et la façon de traiter leurs morts (TC, AG, VB) ou encore sur l’amitié entre les dauphins et les hommes, surtout des enfants (TC, VB, AG), complètent les données de caractère plus scientifique. En outre, plusieurs auteurs signalent que les dauphins pleurent quand un autre dauphin est capturé (AN, TC, AG, VB). Vincent de Beauvais, l’auteur le plus prolixe, termine son exposé sur le dauphin avec un chapitre consacré aux médicaments tirés des différentes parties du dauphin.

An Smets

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Delfin – C. – II.3 Gebrauchsschrifttum

Medizin: La plus ancienne description connue des propriétés thérapeutiques du corps du dauphin est contenue dans le livre 32 de l’Histoire naturelle de Pline. Dans plusieurs parties de cette section de l’encyclopédie (à savoir aux §§ 83, 113, 117, 129, 137 du livre 32), l’auteur latin fait allusion à l’utilisation de certaines parties du corps de l’animal ou des substances dérivées de lui comme les cendres obtenues de son corps brûlé ou de ses dents, ou le gras et le foie, pour soigner les maladies de la peau, les fièvres, l’hydropisie, les affections de l’apparat génital féminin, ou pour calmer la douleur des gencives des enfants lors de la première dentition. L’Histoire naturelle semble être, pendant l’Antiquité et le Moyen Age, la seule source à livrer les propriétés médicales du corps du dauphin. A ma connaissance, après Pline, aucun texte latin ou arabe ne fait mention de cet animal comme source pour des médicaments. Mais encore au XIIIe siècle, Vincent de Beauvais décrit dans le chapitre 113 du livre 17 du Speculum naturale les usages du corps du dauphin en mettant ensemble des extraits du livre 32 de l’Histoire naturelle.

La médecine n’est pas la seule discipline à utiliser le corps du dauphin. La littérature médico-magique de l’Antiquité tardive et du Moyen Age témoigne, elle aussi, d’un certain intérêt pour cet animal. Dans la compilation connue sous le nom de Kyranides, on trouve par exemple un chapitre consacré au dauphin où l’auteur de la collection note, à côté de quelques utilisations médicales, que l’utérus gonflé de l’animal, orienté en direction du nord, fait lever le vent provenant de ce point cardinal; le même phénomène se produit en plaçant cette partie du corps du dauphin en direction du sud, de l’ouest et de l’est (voir Kyranides IV, Elementum Δ, id est d, cap. De delphine, 184-185).

Ausg.: Plinius: Naturalis historiae libri 32, éd. L. JAHN/C.MAYHOFF, 1870-1897; Vincentius Belvacensis: Speculum naturale, 1624 (reprint 1964); Kyranides, éd. L. DELATTE, 1942.

Iolanda Ventura

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Delfin – C. – III.2 Tierepos

L’Ysemgrinus ne compte pas de dauphin parmi ses personnages, cet animal n’y est mentionné qu’une seule fois (1,693), dans le passage où le → renard conseille le → loup de pêcher à l’aide de sa queue.

Lit.: Ysemgrinus, éd. J.MANN, 1987.

An Smets

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Delfin – C. – IV.1 Narrative Texte

Hagiographie: The role of the dolphin in hagiography appears to have been largely determined by Classical legends of the animal rescuing those in danger at sea. The account of the martyrdom of Saint Lucian of Antioch by Simeon Metaphrastes, while certainly apocryphal, has the saint thrown into the sea, weighted by a large rock tied to his right arm. After fifteen days in which the body has remained intact, a dolphin is able to roll it ashore. There it is found by the saint’s disciples, one of whom had been advised by the saint in a dream how to find his body (AASS 7th January, 362). There are other such legends of martyr’s bodies being rescued by dolphins (AASS 8th March, 89). Another Vita in the Metaphrast’s collection, that of the Palestinian hermit Saint Martinian, supposed to have been born during the reign of Constantius, contains a legend of dolphins helping a living saint. The hermit had been living upon an isolated island, when a shipwrecked young woman is washed up upon his shore. Having ensured she would survive alone, the saint swims to the shore with the aid of some dolphins (AASS 13th February, 670). In the Vita of Saint Nicholas the Pilgrim, d. 1094, at the climax of a dispute, the saint’s monastic enemies throw him into the sea, his hands and feet bound. However, God sends a dolphin out of the deep sea, which is able to loosen the bonds with its mouth and carry the saint to shore without injury (AASS 2nd June, 238). The dolphin’s miraculous reputation appears in metaphorical form in the Vita of an early Bishop of Milan, Saint Monas (d. 249), written not later than the eleventh-century. Here the Bishop’s fishing for the souls of his congregation is aided by dolphins (AASS 12th October, 14). The eleventh-century Vita of Saint Isarn,Abbot of Saint-Victor of Marseille, d. 1048, contains an unusual story where three dolphins attack a monk out fishing. The monk, protected by the prayers of the Abbot, lacking even a net, is able to capture one of the animals, who had escaped many sailors with nets in the past. There is also a layer of metaphor here, with the dolphins linked to the Trinity, and the one captured animal symbolising the unity of God (AASS 24th September, 742). While the legend of Saint Lucian is referred to in a sixteenth-century account of the translation of Mary of Oignies (AASS 23rd June, 681), dolphins’ propensity to save those in maritime danger does not seem to have spread beyond the Mediterranean. In Britain, dolphins appear unsentimentally as a source of food. Firstly in the anonymous Vita of Saint Cuthbert, the saint is sustained while journeying among the Picts by the finding of dolphin flesh (Vita Cuthberti auctore anonymo in Two Lives of Saint Cuthbert, 84-5). In the twelfth century the Vita of Godric of Finchale (d. 1170) contains a similar story. Here Godric as a boy is struggling to find food for his poverty-stricken but devout family. God rewards Godric’s own faith and that of his family when he finds a dead dolphin upon the shore, which he is able to take for food (Libellus de vita et miraculis Sancti Godrici, heremitae de Finchale, auctore Reginaldo monacho Dunelmensi, 26-7). The Classical legends would have been available, but such literary precedent is alone evidently not enough to establish a particular topos in a regional hagiographic tradition.

Ausg.: Two Lives of Saint Cuthbert, ed. B. COLGRAVE, 1940; Libellus de vita et miraculis Sancti Godrici, heremitae de Finchale, auctore Reginaldo monacho Dunelmensi, ed. J. STEPHENSON, 1847.

Dominic Alexander

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Delfin – C. – IV.3 Diskursive Texte

Liturgische und theologische Texte: Le dauphin ne figure pas dans la Bible, mais se présente bel et bien dans des exempla latins, contenus dans des recueils comme les Gesta romanorum et la Scala coeli de Jean Gobi, qui signalent les mêmes (types d’)anecdotes que les encyclopédies: un dauphin qui meurt après le décès d’un enfant qui était son ami; les dauphins qui sauvent les hommes noyés à condition que ceux-ci n’aient jamais mangé de chair de dauphin, la gratitude d’un dauphin vers un homme qui l’a épargné, les dauphins qui aiment le vent du sud et détestent celui du nord etc.

Ausg.: La scala coeli de Jean Gobi, éd. M.-A. POLO DE BEAULIEU, 1991. – Lit.: F. TUBACH: Index exemplorum, 1981.

An Smets

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